dimanche 7 octobre 2012

Réponse au bulletin municipal de Brandérion

Chers concitoyens,

Nous avons longuement hésité avant de rédiger ce texte. Parce que nous pensons que la meilleure réponse est l’action et que ce ne sont pas nos petites personnes qui comptent mais les idées que nous défendons.

Néanmoins, nous ne pouvions pas laisser passer les propos quasi-diffamatoires contenus dans l’article du bulletin municipal et les accusations qu’il contenait. Quand on a de vrais arguments à faire valoir, entre-t-on de la sorte dans les attaques personnelles ? Qu’est-ce que cela signifie de nous promettre en réunion publique un partenariat et, dans le même temps, de tenter de nous décrédibiliser en énonçant des contre-vérités ? Parce que, oui, il y a des contre-vérités dans cet article...

Notre association est l’Association pour la Préservation de l’Environnement, de la Ruralité et des Sites (APRES), elle est déclarée sous cette appellation ; nous l’avons fait savoir aux élus et l’on s’étonne de leur manque de rigueur dans sa désignation, sauf à y voir la volonté de faire un jeu de mots dégradant.

  • Nous n’avons pas extorqué les signatures de la pétition et les personnes rencontrées semblaient d’accord avec au moins une partie de nos arguments. Quant aux personnes extérieures à la commune, il y en a qui sont issues des hameaux voisins (donc concernés) et les autres sont des gens qui ont grandi à Brandérion et sont aujourd’hui domiciliés ailleurs ou d’autres qui y viennent en vacances, en aucun cas des gens qui ignorent l’existence de notre commune. 
  • Nous n’avons jamais prétendu représenter l’ensemble des Brandérionnais. Nous sommes une association, pas une liste d’opposition. Vous le sauriez si l’adjectif “apolitique” nous qualifiant n’avait pas été censuré lors de la parution de notre article (dont vous trouverez le texte intégral sur notre site internet) et notre légitimité est simplement celle des droits fondamentaux garantis par la Constitution que sont la liberté d’association et la liberté d’opinion : les administrés ont le droit de se regrouper pour faire valoir leurs opinions. 
  • Nous ne sommes pas contre le développement économique de la commune. Nous ne protestons pas contre la zone d’activité de la gare, par exemple. Nous pensons qu’il est préférable d’implanter des entreprises artisanales (l’artisanat étant d’ailleurs le premier employeur de France) plutôt que du “spacivore” (qui réclame de l’espace), donc industriel a priori, dont on ne sait même pas (et personne n’est capable de nous le dire) quel type d’activités précis cela pourrait recouvrir ? Est-ce même pertinent de démarrer un projet de cette ampleur vu le contexte économique ? Certaines zones alentours peinent déjà à se remplir.
  • La réponse aux courriers de Lorient Agglomération adressés aux propriétaires concernés a été la constitution de l’association car nous contestons la méthode d’un simple courrier pour annoncer de futures éventuelles expropriations, surtout dans une petite commune rurale comme la nôtre où l’on peut s’attendre à davantage de proximité de la part des élus, en particulier lorsque les personnes concernées sont de vieilles familles brandérionnaises. 
  • Oui, nous défendons aussi des intérêts particuliers, nous avions voulu le dire dans notre article mais, là encore, nous avons été censurés (lire la version originale en cliquant ici). C’est cela qui est à l’origine de la création de l’association mais ce n’est pas pour autant que nous ne défendons qu’eux. Ils ne sont d’ailleurs pas exclusifs de la défense de l’intérêt général. S’il y a des nuisances pour Kervarch, elles s’étendront au bourg vraisemblablement. Si la zone ne se remplit pas et que l’entretien de celle-ci (parce que la construction est prise en charge par Lorient Agglo notamment) coûte plus cher que cela ne rapporte, ce ne sont pas les seuls contribuables de Kervarch qui paieront... 
  • L’exploitation maraichère que, soi-disant, nous serions prêts à faire disparaitre, c’est l’exploitant lui-même qui se proposait de la vendre. Alors que l’exploitation laitière qui souhaitait se développer pour assurer sa survie sera enclavée par le projet et donc peut-être à terme condamnée si elle ne peut s’étendre ! 
  • Et puis, concernant la trame verte, ce qui est digne de protection d’un côté de la route ne cesse pas de l’être une fois la route traversée. Le milieu naturel situé sur l’emprise de la trame verte et protégé par elle ne pâtira-t-il pas nécessairement de l’implantation d’usines à 100 mètres ? Que la protection ne soit pas tout à fait la même d’un côté et de l’autre de la route, d’accord, que l’on puisse implanter une zone industrielle à la porte de la zone protégée par la trame verte, c’est autre chose... 
  • Sur notre absence de mobilisation sur d’autres projets, l’association vient d’être créée, elle ne pouvait, dès lors, être présente sur ces terrains-là. Mais, pour les membres qui la composent, ils ne voulaient pas d’un échangeur mais du maintien d’une sortie pour Brandérion au niveau de la station service et ils n’ont pu s’opposer à la création de « Boissel », faute d’avoir eu les informations à temps pour ce faire, puisque la commune en cause est celle de Nostang. Pour autant, ils le regrettent car ils en subissent les nuisances (visuelles et sonores) donc si, ils sont concernés. 
  • A l’inverse, pourquoi les questions de l’aire de l’accueil des missions évangéliques et de la circulation dans le bourg, qui mobilisent aussi l’association, n’ont-elles pas été évoquées? Ce sont elles trois qui constituent notre cheval de bataille actuellement. Mais ces points-là sont peut-être plus impopulaires donc passés sous silence... 

Le ton de nos échanges a certes pu être vif, d’un côté comme de l’autre d’ailleurs, mais nous réfutons toute insulte. Dans le cas contraire, les élus n’auraient sans doute pas manqué de porter plainte pour injures publiques

Nous aurions presque pu le faire aussi, tant les propos contenus dans cet article sont diffamatoires, mais notre réponse, ce sera l’action. 
 

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